C'est une bonne approche : un très bon résumé. Je retiendrais la fin qui parle des limites de cette approche : l'enfant élevé à Loczy n'est pas préparé à la gestion des conflits avec l'adulte car il n'y en a pas ou presque. Là se pose la question du retour à la "vraie vie" et des limites de l'application de cette pédagogie dans notre pratique professionnelle.
C'est vrai que ce qui m'avait le plus interpellé quand j'ai vu le film sur l'institution c'est que l'on protège complètement les enfants de l'inconnu. On installe des routines telles (pour sécuriser l'enfant) que celui-ci ne visite même pas l'institution avant qu'il ne soit capable de le faire sur ses deux jambes. Quand aux sorties à l'extérieur de l'institution c'est encore pire (je ne parle pas du jardin de l'institution mais réellement de l'extérieur). On voit dans le film un moment où les nurses ammènent pour la première fois des enfants déjà grands pour une promenade en voiture. Je trouve la scène très violente !!! On sent vraiment l'enfant qui a peur.
Pourtant c'est vrai que je comprends par contre très bien maintenant l'intérêt de la permanence de lieu et des objets (jouets) pour un tout-petits alors qu'avant au contraire j'étais sans arrêt en train de proposer des nouveautés. Je m'interroge donc sur les limites à apporter à cela. Jusqu'où aller pour en même temps protéger l'enfant, et ne pas lui montrer la vie sous un aspect qui n'a rien de réel (un monde sans conflit et sans surprise) Remarquez que finalement les autres enfants de la maison se chargent bien de montrer aux plus petits ce que peut être la vraie vie !!! Ils ne prennent pas de gants eux.
Ven 3 Avr 2009 - 9:46 cathy