Je sais pas si vous connaissez la revue "Le Journal des Professionnels de l'Enfance", un bimestriel que j'aprécie beaucoup.
Dans le dernier numéro (Janvier-Février 2010), il y a tout un article sur Mélanie Klein, un pilier de la psychanalyse des enfants.
On peut résumer (très sommairement) certaines de ses théories :
- Son œuvre met l'accent sur l'importance des premières années de vie, sur l'imaginaire et la vie fantasmatique du nourrisson.
- Elle montre que le complexe d'œdipe apparait au moment du sevrage, dès le début de la vie psychique, soit bien plus tôt que ne le disaient les théories freudiennes.
- Contrairement à ce qui se disait à son époque, elle maintient que les enfants sont aptes au traitement psychanalytique, même avant l'apparition du langage, et met en place des méthodes de psychanalyse spécifiques aux enfants basés sur la technique du jeu. Elle les recevait 55 minutes dans une pièce avec un lit, un lavabo, des murs lavables, des jouets, de l'eau, du sable, de quoi dessiner. Ses matériaux symboliques lui servaient de voie d'accès à l'inconscient des tous petits.
- Ce cadre, basé sur l'observation pure, et dénué de tout objectif pédagogique ou éducatif, s'opposera aux théories d'Anna Freud, auquel le prochain numéro du JDPE (Mars-Avril 2010) sera consacré.