Motivation pour devenir assistante maternelle

J'ai trouvé un texte que j'ai trouvé très bien écrit et tellement vrai sur ce sujet je vous le livre. Il provient du site Assmat.info que je vais intégrer à notre annuaire :

Citation :

Qui d’entre nous n’a pas été confronté un jour, à la question suivante : « quelles sont les motivations qui vous poussent à embrasser un métier de la petite enfance ? » et de s’exclamer, tous et toutes en cœur : « parce que j’aime les enfants !! ».

Quoi de plus naturel que cette réponse car entre nous soit dit, que répondre de plus ? Que c’est le côté éducatif ? Que c’est le côté activité ? Que la monotonie n’existe pas du fait de la particularité de chaque enfant ? Que s’occuper d’enfants, c’est …
Et tel a été mon cheminement, mon questionnement lorsque j’ai postulé au métier d’assistante maternelle.

Après avoir consciencieusement rempli les premières parties du formulaire de demande d’agrément (identité, situation familiale, conditions matérielles d’accueil, formation et expérience professionnelle, expérience auprès des enfants) jusque là, rien de plus facile !!
Mis à part qu’arrivée au cadre n° 5, « votre demande d’agrément d’assistante maternelle », 1ière question : « Expliquez pourquoi vous avez choisi de devenir assistant(e) maternel(le) » (en 5 lignes), je me suis statufiée, le stylo en l’air, à l’arrêt tel un chien de chasse qui vient de flairer un gibier, une quelconque bécasse… Je me suis bien doutée que là, il y avait certainement un motif à ne pas écrire sous peine de refus !
Le salaire… ?! Comment parler d’argent quand on prétend vouloir s’occuper d’enfant ? Trop terre à terre, trop prosaïque … quoique… vouloir travailler sous entend salaire !! Car entre nous soit dit, j’imagine mal les 60 millions et quelque de français travailler pour la gloire, pour le plaisir ou tout simplement pour la retraite !!

Autant la prendre maintenant car compte tenu de ce que l’on nous prépare… A choisir, j’opte pour les vacances, perpétuelles bien entendu !!
Mais qu’est ce qui pourrait bien motiver une personne à se lever aux aurores, à travailler près de 10 h par jour souvent plus ou 365 jours sur 365 pour les permanentes, pour un salaire qui n’en est pas un (et cela, je
l’apprendrais plus tard lors de l’évaluation du logement par la PMI, « le salaire d’une assistante maternelle est un salaire d’appoint », Aïe !) si ce n’était…que j’aimais les enfants ? A contrario, je ne ferais pas une telle
demande ! Ne pas en parler, ce serait nier un…certain intérêt pour les enfants et par là, je n’entrerais pas dans le cadre supposé de la personne «dévouée» aux enfants !!

Et si arrivée à ce stade de réflexion, je n’avais pas avancée d’un iota, mon stylos, lui, avait diminué de moitié à force de mâchouillement !
Terrible solitude du candidat qui sait pertinemment bien que de sa réponse, dépendra son avenir !
Reconnaissons-le, le sujet est délicat. Comment allier le côté financier à la limpidité d’un regard d’enfant ?
Quel être sans cœur et mercantile, suis-je donc pour m’attarder sur un tel sujet ? Essayons d’aborder le problème autrement.
Que peux-t-on bien attendre d’une assistante maternelle ?
Amour des enfants, disponibilité, patience, écoute, observation, notions de diététique, chaleur de l’accueil, compétences éducatives… Il me semblait correspondre à tous ces critères.

Et forte de cela, j’écrivis de ma plus belle écriture :
« L’amour des enfants allié à une grande disponibilité me permettent de consacrer à un bébé ou à un jeune enfant toute l’attention nécessaire car : «Le bébé (ou le jeune enfant) ne demande pas tant qu’on lui donne un repas convenable à une heure convenable que d’être nourri par quelqu’un qui aime le nourrir. » (Winnicott) et l’aider à se développer dans un milieu calme et équilibré tout en respectant impérativement les instructions des parents ! ».

Tout y était, sentiments, compétences éducatives, un brin de culture… et qui plus est, association des parents dans l’accueil de l’enfant !
J’appris au cours des années qui suivirent, que même si les mots sont beaux et bien choisis, même si les intentions sont sincères, la réalité est bien autre…