Effectivement on commence fort !!

C'est très dur comme situation et je dirais que cela dépend de ton propre vécu. Moi personnellement je serais de très mauvais conseil car je me laisse trop envahir par les émotions et en général je préfère la fuite. Mais du coup ton message m'intéresse au plus haut point. Je guette les réponses.

Une chose est sûre c'est qu'il faut en parler. Mais normalement à 3 ans le petit devrait le faire tout seul : à toi de faire attention à ses conversations et à ré-expliquer les choses si tu t'apperçois que quelque chose coince soit pour lui soit pour les autres enfants accueillis.

Ce que j'ai vu par mon expérience, c'est que, les enfants se remettent beaucoup plus vite que nous de ce genre de situation. Ils ont une facilité d'adaptation énorme (sans pour autant ne pas ressentir de la tristesse biensûr) Mais à condition de pouvoir en parler, ils font vite des petits arrangements avec la vie et se relèvent plus facilement que nous.

Il y a sûrement des petits livres qui peuvent aider à en parler. Je cherche ça dans l'après midi et je reviens.

En attendant bon courage.

Bonjour Hélène,
Je vais juste te donner un témoignage et rebondir sur ce que viens de dire Cathy.
J'ai perdu un petit frère alors que j'avais 8 ans. A part l'annonce de la nouvelle, aucune parole n'a été mise sur cet évènement, je n'ai pas assisté à l'enterrement (nous étions hors de France à l'époque et il a été ensevelé ici...). Bref c'est quelque chose de terrible à vivre. ALors que si des mots avaient été mis cela aurait été plus simple, plus compréhensible et les effets sur ma vie postèrieure autre... Je pense que le plus dur a étè de ne jamais savoir ce que ressentait mes parents, ce qu'il vivait exactement... Donc

Citation :

Une chose est sûre c'est qu'il faut en parler.

Autrement ma fille a étè confronté à 3 ans justement à la mort de son animal de compagnie, un chien, auquel elle était très attaché - ce qui n'a rien à voir avec un père c'est évident! Néanmoins il a fallu lui expliquer. Et d'ailleurs elle qui bien vite poser les questions auxquelles il a fallu répondre. Elle demandait notamment quand est-ce qu'il reviendrait, qu'elle le voulait car elle l'aimait très fort. Alors j'ai expliqué sans entrer dans les détails mais en essayant d'être simple. Apparement les explications ont convenues et à présent elle a une notion de la mort et à apparement intégrer cela. Elle a même fait une projection car elle m'a expliqué récement que son papi et sa mamie allait bientôt partir comme son "Moustik"...
Voilà ce n'est qu'un témoignage mais le "départ volontaire" est encore autre chose...
Peut être que sur le site des Maternelles tu peux trouver des références aussi de livres car il y a quelques temps ils avaient abordés le sujet.

et bien effectivement, c'est une situation difficile, je comprends que tu appréhendes.

pour le moment, jen'ai pas été confronté à une situation similaire, mais par contre mon fils de 6 ans me pose beaucoup de questions sur la mort donc je vais te dire ce que moi j'ai choisi de lui réponde, je me suis inspirée de Dolto.

je suis tout à fait d'accord avec cathy sur le fait d'en parler, de ne pas éviter le sujet, selon moi, les secrets sont plus terribles que la vérité.

donc je lui dit que la mort, c'est quand on a fini de vivre.
quand il me demande comment c'est quand on est mort, je lui réponds que je ne sais pas.
quand il me demande ou l'on va quand on est mort, je lui réponds que notre corps est mis dans une boite et enterré au cimetière.
quand il me demande si la mort, c'est comme dormir, je lui dit non.
quand il me demande s'il peut mourir alrs qu'il est enfant, je lui dit oui, que l'on peut mourrir à tout âge, que l'on ne sait jamais quand on a fini de vivre.
je lui dit aussi que les gens qui nous aiment pensent toujours à nous même quand on est mort.

à ce petit garçon, je lui dirais que son papa a fini de vivre, mais qu'il sera toujours dans son coeur.

s'il pose plus de questions, mais c'est pas sûr car il est encore petit, je lui dirais qu'il a choisi de finir de vivre, mais j'ajouterai que ce n'est pas à cause de son petit garçon.

voilà, je guette aussi les réponses des collègues .
en tout cas, je te souhaite plein de courage dans cette situation difficile.

je te mets le lien du site des maternelles, il y a des vidéos et une liste de livres :

http://www.france5.fr/maternelles/psycho/W00323/2/87444.cfm

le reportage " sos parents : parler de la mort d'un proche " est vraiment super intéressant, il parle de tout cela et même du suicide.

Merci les filles pour votre aide, je crois que j'ai bien fait de venir frapper à votre porte.
Ce que je sais c'est que la maman est allée au cimetière avec L. Elle lui a dit que son papa était là, il a voulu enlever les fleurs pour voir. Sorti du cimetière il a dit que son papa était au ciel. Cette image semble être assez controversé car les spécialistes préconisent de prononcer le mot "mort" sans équivoque car mine de rien à 3 ans ils ont déjà une idée de la mort : petit animal en bord de route, animal de compagnie, insectes ..... et effectivement à cet age ils se relèvent assez vite de tout ça et sont de super carburant pour le parent esseulé.
J'irais voir vos supports médiatique plus tard car là j'ai du travail et je vais essayer de me reposer un peu car ce matin je me suis levée à 5 h 30.
A bientôt.

tous d'abort voire avec la maman pour savoir dans qu'elle sens orienté tes reponses moi aussi je pense qu'il faut en parlé suivant lesbesoins de l"enfant bon courage

neni a écrit:

tous d'abort voire avec la maman pour savoir dans qu'elle sens orienté tes reponses moi aussi je pense qu'il faut en parlé suivant lesbesoins de l"enfant bon courage

Je suis à 200% d'accord avec toi Neni...

Citation :

il a dit que son papa était au ciel.

C'est donc déjà qu'il doit être orienté de façon religieuse...

Pour ma part, ma fille a été confrontée à la mort de ma grand-mère, y'a 1 an, elle avait 3 ans.
Elle a insisté comme on ne pouvait pas faire autrement à l'enterrement à l'église et m'a vue pleurer.
Pour ma part, etant croyante mais pas pratiquante, je lui ai expliqué que sa mamie etait partie au ciel...
J'ai répondu le plus possible à ses interrogations mais sans aller au devant de ses propos...
Elle l'a bien géré et défois je l'apperçois faire un petit coucou vers le ciel, elle me dit : "je dis bonjour à mamie".
Je lui ai dit que sa mamie etait partie au ciel et qu'elle ne l'a reverrais plus mais qu'elle serait toujours dans son coeur...

De toute façon, aussi délicat que ce soit, il faut savoir effectivement quelle voie la maman a choisit de prendre pour expliquer l'acte.
Et puis laisser parler l'enfant tout simplement, il évacuera ainsi sa peine...

C'est vrai d'autant plus que là il s'agit d'un suicide et il ne faut pas faire de gaffe. La maman n'a peut être pas tout dit.

Attention je lui est dit qu'elle etait au ciel, mais qu'elle etait morte.
Et puis chez moi, le père noël vit dans le ciel "au village des nuages" et oui elle c'est dit que sa mamie, etait avec le père noêl mais pas plus...
Je crois que tout dépend de l'enfant...

je suis aussi tout à fait d'accord avec vous qu'il faut voir avec la maman du petit ce qu'elle souhaite qu'il lui soit dit.

C'est super intéressant tous vos témoignages et effectivement il est conseillé d'éviter l'image du "parti au ciel" justement à cause du Père Noêl et de l'amalgame qu'on peut en faire.
Là je sais que L est allé sur la tombe de son papa, que sa maman lui a dit qu'il était là et il a voulu enlever les fleurs pour voir.
La discussion est très ouverte avec la maman donc je pense que nous parviendrons à aller dans le même sens. Le plus dur c'est de se préparer à tout ça car je crains que les questions arrivent au moment où l'on s'y attendra le moins et que du coup les réponses risquent d'être évasive. Le principal est de pouvoir rassurer ce petit bonhomme du mieux possible.

Oui et le choix des mots est aussi très important...
Même devant un mot tout simple car les enfants prennent tout pour "argent comptant" : par exemple j'ai dit à ma fille que sa mamie serait toujours dans son coeur et elle s'est mise à pleurer en disant qu'elle ne voulait pas qu'elle soit dans son coeur

Hélène a écrit:

Le plus dur c'est de se préparer à tout ça car je crains que les questions arrivent au moment où l'on s'y attendra le moins et que du coup les réponses risquent d'être évasive.

si cela arrive et que tu te sens prise au dépourvue et/ou submergée par l'émotion, je te conseille de lui dire, par exemple " j'ai bien entendu ta question, mais je te répondrai tout à l'heure car je veux prendre le temps de te répondre comme je le souhaite "...ou quelque chose du genre.

Oui Adeline tu as raison c'est d'ailleurs aussi ce qui est préconisé lors des journées formation. Lorsqu'on a pas de réponses il faut mieux dire à l'enfant "je ne sais pas, je vais me renseigner et ensuite te répondre" que de s'embarquer dans des explications à la noix. Mais il est vrai aussi que sur ce sujet on peut entendre des rêflexions auxquelles nous même n'aurions pas pensé car parfois leurs esprits sont vifs. A suivre.

J'aime beaucoup les réponses d'Adeline. J'ai aussi expliqué la mort en disant c'est quand on a fini de vivre... il ne faut surtout pas laisser un enfant croire que la personne décédée peut revenir. Aprés on peut essayer de parler de ses propres émotions, parceque c'est ça que ressent un enfant et qu'il a besoin de comprendre.