J'ai besoin de me calmer

Le petit que j'accueille depuis un an est très difficile.

Depuis le jour de son arrivée, il nous provoque volontiers. Dès le début il a refusé de s'installer. Il faisait tout pour ne pas s'attacher à nous et pour que nous ne puissions pas non plus.

Si je me rendais compte que ça se faisait petit à petit, il s'en rendait compte aussi et me faisait tourner bourrique parfois une semaine complète au point qu'à la fin de la semaine je disais à mon mari : mais c'est pas possible, je ne peux pas le piffrer ce gosse !

Combien de fois je lui ai dit (à mon mari) que j'aurais préféré m'y attacher, que j'aurais l'impression de faire du meilleur travail.

En janvier, j'ai craqué en formation. J'ai parlé de la situation, expliqué comment il était à la maison, comment il gâchait toutes nos sorties, etc..., que mes enfants ne pouvaient pas le voir non plus alors que tous nous nous étions attachés aux enfants accueillis avant. J'en pleurais en expliquant la situation en formation.

La formatrice m'a dit que tant que je me plaignais verbalement ça allait mais que la, ça allait mal physiquement, il fallait demander son départ. Que c'est un enfant qui a vécu plusieurs séparations et il va nous pousser à bout jusqu'à ce qu'on s'en sépare et qu'il sera pire dans la prochaine famille, etc...

Le soir même, j'ai expliqué la situation à mon mari, à mes enfants et on a décidé d'essayer de tenir bon.

Depuis ce jour, j'ai constaté que petit à petit, il acceptait de poser ses valises. Il ne provoquait plus à longueur de journée, se calmait petit à petit.

Puis la, dernièrement, je l'ai vu s'inquiéter si je ne suis pas la, et avoir peur d'aller voir sa mère car elle lui a parlé d'aller dormir la bas. Elle m'a même dit que la semaine dernière, il a toussé, et disait qu'il fallait m'appeler pour que j'amène son sirop. Elle lui a dit tatie te le donnera ce soir. Il insistait pour m'appeler.

Bref, lui (qui d'après un psy qui lui a fait faire une expertise psychologique) ne se sentait en sécurité nulle part (ni chez nous, ni chez sa mère ni chez son père) commençait à me faire confiance et à sentir en sécurité.

Entre temps, j'ai appris par la ref en janvier quand j'étais en plein doute qu'il a bien progressé et que jamais le service n'a envisagé de le placer ailleurs. Elle m'a aussi dit que le psy avait dit que je faisais du bon travail. Ca m'a aussi rassurée.

Puis la semaine dernière, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais il est devenu ingérable. Il ne voulait pas se lever, il ne voulait pas s'habiller (pas grave, à l'heure de l'école je t'y emmène soit habillé soit en pyjama), il ne voulait pas venir à table, il ne voulait pas mettre son manteau (je lui ai mis de force), il ne voulait pas aller dans la voiture (je l'ai porté et l'y ai mis), disait je m'en fous je ne descendrai pas de la voiture, je m'en fous je n'irai pas à l'école. Je le descendais de la voiture et le tirais jusqu'à l'école.
Le midi il pleurait sur la route du retour, ne venait pas à table, ne voulait pas retourner à l'école, faisait des caprices sur la route du retour, ne venait pas à table pour le goûter, ne voulait pas se laver, ne voulait pas venir à table pour le repas du soir, ne voulait pas se coucher.

Bref, je devais le forcer à tout à longueur de journée. J'avais beau expliquer, punir de son dessin animé préféré ou d'aller jouer dehors, rien n'y faisait. J'avais l'impression qu'au contraire il le faisait encore plus exprès.

Le vendredi j'en pouvais plus et je l'ai carrément ignoré. Je lui ai dit que comme ça il ne m'intéressait pas, que tant qu'il aurait ce comportement je ne ferai plus rien avec lui. Je me contentais de lui donner à manger, de le faire laver et habiller, coucher, etc.

Ca s'est passé et il est redevenu "normal" bon toujours un peu boudeur, mais ça c'est lui. S'il ne boudait plus sans raison ça ne serait plus lui.

Puis la ce matin rebelotte. Il a râlé car il ne voulait pas s'habiller, il est descendu, a refusé de venir à table. Je lui ai expliqué que s'il trainait, il n'aurait pas le temps de déjeuner. Il a encore refusé. Le temps que j'aille faire un truc dehors, je suis rentrée et l'ai trouvé dnas la cuisine en train d'ouvrir un paquet de biscuits. J'ai dit qu'il était interdit de chiper dans les armoires. S'il ne veut pas venir à table et prendre le petit déjeuner, il n'a pas à prendre des biscuits dans mon dos.
Il m'a alors dit qu'il voulait changer de tatie. En fait on lui avait expliqué que s'il était comme ça pour rentrer chez lui ça ne servait à rien, car même s'il ne pouvait plus rester ici, il irait chez une autre tatie, mais pas chez sa mère car c'est le juge qui décide et il ne le veut pas.
J'ai dit une autre tatie n'accepterait pas que tu prennes en cachette dans les armoires. Elle te dirait aussi de venir à table.
Il a encore crié. S'est jeté par terre, a dit qu'il n'irait pas à l'école. Est venu à table, je lui ai juste donné un petit truc à manger car il était presque l'heure de partir (ça faisait 25 minutes qu'il était habillé mais refusait de venir à table). Il a dit qu'il ne sortirait pas de table. Je l'ai sorti de force. Il s'est jeté par terre disant qu'il ne mettrait pas son manteau. Je lui ai mis de force. Il a dit qu'il n'irait pas dans la voiture, je l'y ai mis de force. Il a dit qu'il n'irait pas à l'école. Je l'y ai conduit de force.

Pendant que je le tirais sur le trottoir, il m'a dit qu'il voulait changer de tatie. J'ai dit qu'une autre tatie l'emmènerait à l'école aussi.

Bref, une fois déposé à l'école, j'étais dans un état pas possible. Envie de faire un meurtre, envie de pleurer.

Une fois de plus, je me remets en question. On va aller jusqu'où comme ça ?

Ca fait un an qu'il est la (à quelques jours près) et je n'ai pas l'impression d'avancer avec lui.

Donc déjà ça, ça me tracasse.

Puis il s'est passé quelque chose quand je suis allée le rechercher hier chez sa mère. Il va la voir avec sa soeur placée aussi. Avec la collègue on s'arrange puisque c'est loin (avec l'accord de la ref). Une va déposer les enfants, et l'autre va les rechercher.
Hier je devais faire le retour. Petit à petit la mère dépasse l'heure de plus en plus.
J'arrive à l'heure. J'attends dans son foyer. Elle revient avec 20 minutes de retard avec le petit complètement mouillé et gelé. Il pleuvait beaucoup et son pantalon était tout mouillé, ses mains marbrées à cause du froid et complètement gelées.
J'ai dit à sa mère que c'était pas malin, que j'avais fait dire à la collègue de ne pas le sortir car il avait une bronchite et que la, il était gelé ou mouillé, que c'était pas malin.
Puis j'ai dit allez on y va, ça fait déjà 20 minutes qu'on devrait être sur la route. Moi je suis attendue.
Elle a dit qu'elle devait aller chercher leurs affaires, j'ai dit allez y, je vais monter les enfants dans la voiture. Elle ne leur fait jamais de bisous le soir.
Elle a rapporté leurs affaires, et je suis partie.

Quand je suis arrivée pour déposer la soeur chez la collègue, elle me dit que la mère a téléphoné en pleurs, elle a demandé à la collègue de faire un bisou au petit de sa part car je l'ai empêché de leur en faire un. Je me suis exclamée : ben elle n'en fait jamais !

Voila, ça me tracasse aussi. Bon j'ai pas dit grand chose, juste que j'étais pressée que c'était pas malin qu'il soit noyé et gelé alors que malade et que demain je vais en formation que même s'il est malade, il ira à l'école quand même, que je ne vais pas manquer à cause de ça (bon s'il faisait de la fièvre, je ne le mettrais pas, suis pas un monstre). Je n'ai pas critiqué sa façon de faire ou dit qu'elle était incapable ou une mauvaise mère ou autre, juste dit que c'était pas malin.

Comme j'ai dit à la collègue, qu'est ce qu'on entendrait nous, si c'était nous qui avions fait la même chose ?

Enfin bref, depuis hier ça me tracasse d'avoir perdu mon calme et d'avoir fait des remarques. Jusque la, même si c'était pas le grand amour mais on avait des relation cordiales sauf quand elle me faisait des piques je me défendais, mais jamais je n'ai dit quoi que ce soit en 1er.

Voila, fallait que j'en parle. Je ne sais pas si je suis dans mon tort pour ce que j'ai dit à la mère. Faut-il que j'en fasse part à la référente ?

Alienor ,
Je viens de lire ton post et meme avant d'avoir lu la réponse de Nounouche

je me disais la meme réponse qu'elle
des parents MASSACREURS existent surtout quand ils voient leur titout s'attachait à d'autre


ma belle soeur est assfam : je me souviens qu'une de ces petites qui etaient accueillies chez elle:

quand le pére rencontrait son enfant : il ne disait que du mal de l'assfam ,meme les grands parents s'y mettaient (genre : tu ne dis rien sinon ...;;;; DES MENACES

aux yeux de cet enfant ,papa paraissait logique : c'est mon papa !!


Ne te décourage pas ,cet enfant s'attache à toi mais il est pris entre 2 feux quand il rends visite à sa mére

quoiqu'il en dit : Previens ta ref . de quoi est elle capable la maman de juguler sur ton dos?

Bonjour ma copinaute,


Je pense comme Nounouche !!

Il faut que tu en parle à la ref du petit!! les visites au foyer sont-elles accompagnées ou pas ?

C'est vrai que nous sommes nous afs vis a vis des parents les méchantes !!

Trouves-tu vis a vis du petit du changement à ton égard justement suite a ces visites ??

Si tu as pas de rdv avec le ref assez rapidement; envoie unne lette a celui-ci dès rapidement, car tu sais très bien pour eux c'est ( Ah! bon vous m'avez tel ????)

La maman n'accepte pas du tout, que son petit s'attache à toi !! et cela se comprend, c'est normal !! mais zut !! alors, une personne doit lui dire à la mère, une personne doit la recadré elle aussi !!! Que fait le service pour toi .................... te laisse seule à gérer tout cela..........ce n'est pas normal, cette maman fait du mal à son enfant, a lui faisant croire que .............

Que le service commence aussi à (soigner) certains parents, qui eux continuent a maltraites leur enfants chez nous a travers ces visites.

Si cela n'est pas, le petit sera toujours pris( entre vous deux) la mère et toi !! c'est le conflit de loyauté, et c'est pas à toi de gérer seule c'est au intervenants du service !!!



Demande un rdv de suite auprès du ref et mets cartes sur table !!!!!

Tu ne peux pas rester sans cesse dans le doute, et cette situation ne doit pas perdurer !!

Basta !!!!!


Bisous et courage !!!!!

salut alienor,

on en parlait ds un autre post, il faut impérativement tout se noter !!
comme ca, toi, tu gardes un écrit avec les dates et heures, et pour le compte rendu à la réf de l'enfant, c'est plus facile !!

pour la mère, c'est pas à toi à la " recadrer " c'est à la rèf, c'est elle qui doit jouer les " méchante " pas toi !!

je dirais qu'il y a des choses qui se disent quanf l'AF est absente et qu'après cela fait du tort !!
combien d'accueils se passent pas trop mals, et l'enfant s'en va qqes jours et tout est a refaire !!

tes règles de vie, tes repères, ta facon d'éduquer cet enfant ne sont pas les memes , dans sa tete c'est 2 facons de vivre !!
c'est différent et face aux parents , les AF on fait pas tjs le poids !!

c'est clair qu'il te pousse à bout pour voir , puisqu'il a déja connu plusieurs ruptures de placement, si toi aussi , comme les autres, tu vas abandonner !! ou ds certains cas, tu devrais me " frapper " comme ts les autres !!!

je pense que ta volonté de poursuivre, c'est positif pour lui, mais jusqu'à quel point, on ne le répète pas assez, " sans mettre en danger ta famille " !


allez bon courage a toi et a bientot !!

Les filles, j'essayais de rester vague, mais faut que j'explique un peu plus pour que vous compreniez.

La mère a maintenant des droits de sortie avec ses enfants, donc on les dépose au foyer et on les reprend sans tiers présent. On croise parfois des éducs mais c'est tout.

Sinon la mère il y a quelques semaines a commencé à me dire qu'il demandait à dormir la bas. Sur le coup je ne me suis pas étonnée. Puis une fois que la rencontre avait lieu au service, on a fait le point sur la situation. Puis la mère est allée se promener avec ses enfants. A son retour, elle a dit au petit, dis à Mme X ce qu tu m'as dit. Il ne savait pas. Elle insistait mais si dis à Mme X ce que tu m'as demandé. Il disait ben quoi ? mais SIIIII que tu veux dormir chez moi. Et la il n'a pas répondu.

J'ai fait le retour la semaine suivante et la il m'a dit dnas la voiture : maman m'a encore dit de dire à Mme X que je voulais dormir la bas. En fait la demande vient d'elle mais elle veut faire croire que ça vient de lui.

Puis, un soir, il a pleuré. J'ai demandé ce qui se passait, au début il n'a pas dit mais après a fini par dire qu'il avait peur d'y aller pour dormir. J'ai dit que c'était le juge qui décidait, ni sa mère ni Mme X. Mais que ce n'était pas encore pour maintenant mais que quand il irait, au foyer il y aurait des éducs etc... qu'il ne serait pas seul et tout.

Le lendemain quand elle lui a téléphoné, ses première paroles à lui ont été : maman c'est le juge qui décide si jevais dormir chez toi. Elle lui a répondu oui le juge et Mme X. La il m'a regardé, j'ai fait signe non et du coup il lui a dit non, c'est le juge. Du coup elle a dit ok, je me suis trompée. Puis elle lui a parlé d'autre chose.

Puis quand il m'a donné le téléphone, elle m'a dit vous avez vu, il a encore demandé à venir dormir. J'ai dit non, il vous a juste dit ce que je lui ai dit hier pour le rassurer car il pleurait car il avait peur d'aller dormir chez vous.

Puis, il a commencé à être perturbé. A faire des caprices chaque mercredi midi à table avant d'aller chez elle. Puis la, ça fait 2 semaines qu'il commence à être très dur le jeudi.

En début de semaine dernière, j'ai fait un courrier à la ref lui relatant ce qui se passe (caprices tous les mercredis avant d'y aller) + le fait que c'est elle qui veut que lui demande, le fait que lui a peur et surtout le fait qu'il est perturbé depuis qu'elle parle d'aller dormir la-bas.

Il faut savoir que c'est une ref très difficilement joignable. On a beau appeler, demander à se faire rappeler, elle ne le fait que rarement.

Maintenant je fonctionne par courrier. Au moins il y a des traces. Mais la, j'aimerais bien discuter de vive voix avec elle car c'est plus facile pour expliquer qu'il refuse tout et dire ses réponses à chaque fois. J'ai appelé ce matin. Comme d'hab elle n'est pas la et devrait me rappeler, si elle le fait.

Je n'ai aucun soutien du service. Je gère seule ou presque ce placement et même ma formatrice en est outrée de voir comment on me laisse faire toute seule.

Sinon Yuki, je note tout. Son comportement, des trucs dont m'accuse la mère etc...
Je m'en sers quand je fais les courriers à la ref, c'est en fonction de mes notes que j'ai rédigé le courrier en début de semaine dernière.

aliénor,

c'est inadmissible que tu gères ca toute seule,
c'est la référente qui , en tant que tierce personne, doit intervenir ds ce genre de situation !!

si elle ne te réponds pas, adresse toi plus haut, en prenant rdv soit par mail soit par courrier !! ( traces )

ce n'est absolument pas normal que tu gères ca toute seule !!

toi, tu te concentres sur l'enfant , pas sur la mère ! elle doit faire son boulot, c'est pour ca qu'on la paye !!!

tiens nous au courant !!

Coucou,


Adresse toi au cadre du service, c'est a dire au supérieur de la ref!!!

Fait lui donc remarqué (jamais de suivi de la part du ref suite au tel et surtout que toi tu ne peut plus gérer cette situation )) sans cette fameuse équipe puridisciplinaire !!!

Y en a marre que on nous laisse toujours sur le bas coté de la route............



Bisous

Sinon le petit est aussi suivi par un pédopsy. Lundi dernier, lors du rendez vous, j'ai voulu lui parler du comportment de l'enfant.

Il vient, me serre la main et dit au petit d'y aller. J'ai dit je voulais vous dire que X en ce moment est très difficile, opposant sur tout et a peur d'aller chez sa mère puis j'ai du me taire car il partait pendant que je parlais et venait de tourner dans le couloir en me plantant seule dans la salle d'attente.

Quant à la psychomotricienne, une fois que j'ai essayé d'avoir de l'aide de sa part, sa seule réponse a été une question : vous permettez que je dise à Mme X (donc la ref) que vous ne vous en sortez plus avec lui ?

Voila je viens de vous présenter l'équipe avec laquelle je bosse.

Ah oui, mais sinon pendant les vacances scolaires, les rencontres n'ont pas lieu au foyer de la mère mais au service. Je croiserai donc la ref la 1è semaine des vacances, soit dans 2 semaines.

Mais bon, pas toujours évident de parler en présence de la mère.

aliénor,

je sais que c'est un peu direct, mais tu exiges, de part ta fonction, de parler seule avec la réf de l'enfant, afin de lui exposer la situation !!!

si tu la coinces, elle ne pourra pas faire autrement que de t'écouter !!! c'est son role !!
les gamins, c'est pas des paquets!! on les dépose chez les AF et puis , voilà une situation de réglée !! il faut aussi qu'elle puisse entendre ton " mal etre " par rapport à cette situation !!

j'ai toujours dit que l'incompétence des gens me mettait en colère, mais là, c'est grandiose !!!

bon courage
tiens nous au courant

Excusez moi Madame je pourrais vous voir en tête à tête svp !!!!!!!!!!

c'est important !!!!

Et là tu lui dit tout tout tout (les visites, le comportement de la mère, les suites de celles-ci pour le petit ect.......)

et l'enfant dans tout ça?
est-ce qu'il arrive lui à s'exprimer... à quelqu'un? a dire ce qu'il ressent se qu'il voudrait ect....?
en tout cas j'espère qu'avec toi il arrivera à comprendre que tu es là pour son bien et qu'il peut avoir confiance en toi.
comment ça se passe dans ces cas là, le métier d'asfam est bien expliqué aux enfants et le comprennent-ils?
pas facile de faire comprendre le rôle des assistante maternelle (familiale) auprès de chacun parent et enfant.
courage et ne perd pas pieds.
dénonce la situation et protège toi.
bonne chance

Titanne a écrit:

et l'enfant dans tout ça?
est-ce qu'il arrive lui à s'exprimer... à quelqu'un?

Oui, a nous, et de la façon suivante pour la plupart de ces enfants par une violence verbale ou pas !!!




a dire ce qu'il ressent se qu'il voudrait ect....?
en tout cas j'espère qu'avec toi il arrivera à comprendre que tu es là pour son bien et qu'il peut avoir confiance en toi.


L'enfant ne sait pas au départ qu'il est là pour son bien (chez nous), il est chez nous parce que , chez lui cela n'est pas un noyau familial normal .......... mais lui l'enfant ne sait pas !
Et cette confiance ne vient pas du jour au lendemain, car il arrive aussi que les enfants ne font plus confiance dans le monde des adultes......................




comment ça se passe dans ces cas là, le métier d'asfam est bien expliqué aux enfants et le comprennent-ils?


NON, rien est expliqué aux enfants de notre métier encore moins aux parents!
pas facile de faire comprendre le rôle des assistante maternelle (familiale) auprès de chacun parent et enfant.
courage et ne perd pas pieds.
dénonce la situation et protège toi.
bonne chance

Bisous

Chère Aliénor!
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris. D'en parler plus haut, de déplacer des montagnes, je l'ai fait tout ça mais il a fallu cinq mois pour enfin me faire entendre. Le problème, c'est que l'on finit par t'écouter quand le service voit que tu vas t'effondrer. J'en parlais justement en formation, tant que tout va bien, on te rappelle mais dès que les problèmes surgissent, il n'y a plus personne.
Je te dirais comme les collègues, notent tout, envoie des compte-rendus et essaie auprès de la secrétaire de la rèf d'avoir un rdv. C'est ce que j'ai fait.
Pour avoir quelqu'un avec toi quand tu es avec la mère, nous c'est pareil, on gère seule cette situation surtout quand tu emmènes les enfants le week-end ou quand on les recupère après 17 heures, les bureaux sont fermés. Nous aussi, dans notre département, on gère seul beaucoup de choses et je ne parle pas que de moi, je parle aussi de toutes mes collègues. On nous évite aux synthèses, quand j'entends que ça commence à rentrer dans les moeurs que nous les ass fams ont fait parti de l'équipe et bien le chemin est encore très long.
Alors oui on parle beaucoup de l'enfant qui est en grande souffrance mais quand je te lis, il y a aussi beaucoup de fatigue chez toi. A force de tout faire en force comme tu le dis, tu t'épuises physiquement et mentalement. Fais très attention, on tombe vite dans l'engrenage et je parle en connaissance de cause. On a tendance à surveiller l'enfant accueilli mais n'oublions pas de surveiller nos enfants et nos maris...
je t'embrasse et courage.
Lilas

Alors la je ne peux plus.

Ce soir, il s'est mis à hurler dans le bain. Il ne voulait pas se laver. Je lui ai dit que tant qu'il ne serait pas lavé, il ne sortirait pas de la. Il a dit qu'il se lavait. Puis il s'est mis à crier qu'il voulait de l'aide. Je reviens voir (la salle de bains est à côté de la cuisine où j'étais et la porte entre les deux était entrouverte). Je lui demande pourquoi faire. Il me dit ne pas savoir se laver. Je lui dis qu'il sait se laver, qu'il doit le faire. Il a hurlé qu'il voulait rester dans la baignoire. J'ai demandé encore de se laver. Il a dit qu'il voulait dormir dans la baignoire, j'ai dit bonne nuit à demain. Il a hurlé encore plus fort.

J'ai fini par le sortir de l'eau. Il hurlait se débattait. Je l'ai séché comme j'ai pu et l'ai porté jusque sa chambre. La, il se débattait, hurlait, se tapait, me tapait. Bon, se frapper c'est pas nouveau. Par jalousie, quand mon fils a été hospitalisé, il s'est jeté sur tous mes coins de meuble le mercredi midi et l'après midi au service avec sa mère, il s'est assomé volontairement sur un mur et a terminé aux urgences aussi. La semaine dernière, quand je lui demandais pourquoi il ne voulait plus rien faire, il pouvait me fixer droit dans les yeux et se coller une gifle comme ça d'un coup.
Bien entendu, la ref est au courant, le coup de la gifle est marqué dans mon courrier parti la semaine dernière et en le disant je lui ai rappelé lui avoir déjà parlé que quand ça n'allait pas il se faisait mal volontairement (sachant qu'à notre dernière rencontre, on a encore évoqué le coup où il s'est assomé car à cette époque, dès que ça n'allait pas comme il le voulait, il se claquait la tête dans un coin (soit entre 2 murs, soit entre un mur et un meuble) puis se jetait par terre tout droit au point que sa tête claquait par terre ).

Donc il hurlait, se débattait, se claquait, se jetait par terre. Je l'ai attrapé et mis sur son lit. Il hurlait, m'a frappée, il était rouge écarlate et ne semblait plus réagir, juste hurler et se débattre en tapant partout. Mon mari a du le tenir pendant que je l'habillais. Même à 2 on avait du mal.

Bref, une fois en pyjama, je l'ai laissé se calmer. J'étais toute en sueur et tremblante. On est redescendus et on l'a laissé crier. Puis une fois calmé, je suis remontée, il dormait. Je l'ai laissé dormir. Mais il n'a pas mangé ce soir.

Puis cet épisode la, je ne veux plus le revivre. On aurait dit une crise de démence. Il m'a déjà fait ce genre de crise à l'époque où il se jetait par terre tout droit et une fois mon mari a mouillé un gant de toilette avec de l'eau froide et lui a passé sur la figure car il ne réalisait plus non plus. Il ne faisait que hurler et se débattre.

Je ne peux plus la. Je ne peux plus gérer ça seule. Demain j'aborde le sujet en formation et je demande un rendez vous avec la référente et lui demande de trouver une solution car je ne peux plus gérer ça seule.

Sinon Lilas, malgré mon travail et malgré la difficulté de cet accueil, j'ai toujours continué de m'occuper de mes enfants et de mon mari. Au contraire, je pose souvent la question à mes enfants, est ce que je m'occupe d'eux autant qu'avant ? si je les néglige, ils ne doivent pas hésiter à me le dire et ils me disent : tu as tellement peur de nous négliger que tu t'occupes encore plus de nous qu'avant.

Puis, dès que j'ai un moment seule avec un de mes enfants, on se fait quelque chose rien qu'à 2. Aux dernières vacances, la collègue était en vacances, et je devais faire une heure de route pour aller le conduire chez sa mère, et je ne voulais pas revenir, puisque la visite ne dure que 2h30, ni rester seule la bas. Il y a un bowling pas loin de son foyer, j'ai appelé pour réserver et on est allés jouer au bowling en famille pendant qu'il était avec sa mère. Ca nous a fait du bien de se retrouver en famille. Je privilégie ces moments dès que l'occasion se présente.

Malgré tout, même si mes enfants n'en souffrent pas car je ne les délaisse pas pour eux, ils ne comprennent pas toujours. Ce soir, j'avais besoin de souffler et ils ne l'ont pas forcément compris. C'est la 1è fois que ça arrive et je ne veux pas qu'ils en pâtissent de cette façon la.

Je vais voir avec la référente mais si son comportement ne change pas ou continue d'empirer, je demanderai son départ. Cette fois ci, ma décision est prise.

Bonsoir,

je vous souhaite bon courage,Aliénor ainsi qu'à ce bonhomme(quel âge a t'il?).Petite question:penses-tu que l'intervention d'un tiers (psy,pédopsy,ref...)dans votre relation puisse faire évoluer positivement cette situation?
Cet enfant souffre,c'est manifeste,quel aide peut lui être proposé ?(le service en a t'il parlé à sa maman?,c'est sûr que ses propose interpellent l'enfant)
Tu fais tout ce que tu peux et parfois,un déclic extérieur,fait bougé les choses
je vous souhaite de tout coeur que cela puisse s'arranger

Isabelle.

Déjà il a 4 ans 1/2.

Puis il est suivi par un pédopsy et une psychomotricienne. Il les voit chacun une fois par semaine et j'estime que c'est déjà assez. 2 rdv psy par semaine, à son âge c'est déjà bien. Faut aussi lui laisser le temps de vivre la vie d'un enfant de son âge aussi. La ref aussi le voit parfois (une fois tous les 2/3 mois). Mais j'ai déjà demandé à ce qu'on lui explique plusieurs choses qu'il ne comprend pas forcément (notamment pourquoi il a été déplacé du jour au lendemain). La ref aurait soit-disant montré mon courrier à la psy du service qui a dit que ça serait de la maltraitance. En effet, on ne sait pas ce qu'il sait, ni sa perception des faits, donc ça serait tout lui jeter à la figure et ferait plus de mal que de bien.

En attendant, cet enfant, on ne lui explique rien du tout. La ref quand on fait le point, elle demande à la mère ce qu'elle veut, elle voit avec nous comment ça va, mais ça ne va pas plus loin. Je n'ai aucune aide de sa part.

La mère peut donc lui raconter tout et n'importe quoi puisque personne n'est la pour surveiller. Il n'a pas vu son père depuis fin novembre. Le droit d'hébergement de décembre a été annulé et les droits suspendus. Le père a décidé de faire une croix sur ses 2 enfants placés. D'après la mère, il a donné tout ce qui était chez lui et qui appartenait aux enfants. Il ne veut plus en entendre parler.

Ben, le petit ne sait toujours pas pourquoi il ne voit pas son père. Moi je lui dis qu'il faut attendre que le juge le décide (il a bon dos aussi celui la). La ref n'a jamais jugé utile de parler du père à l'enfant. Maintenant je ne sais pas ce que dit la mère à ce sujet au petit mais elle n'hésite pas à me dire devant lui que le père s'est débarrassé de toutes ses affaires.

Bref, la ref ne fait pas son boulot, et c'est l'enfant et moi qui payons les pots cassés. Or, je ne suis pas psy, ni médecin ou autre. Et arrive un moment où mes limites sont atteintes et où je me rends compte que je ne peux plus l'aider et que je ne sais plus comment faire.

La, ce soir en le voyant en pleine crise, je me suis dit que c'était l'hôpital psy qu'il lui fallait.

coucou

tu as tout a fait raison, je pense que son cas relève plus d'un " accueil thérapeutique " que d'un accueil familial classique !!

ce sont des situations mieux évaluées, mieux comprises et mieux gérées, avec un suivi plus important !!

quand tu écris que la réf le voit ts les 2 a 3 mois, c'est inadmissible !!! surtout un accueil comme celui là !!

surtout tiens bon, et ne te laisses pas attendrir, cet enfant sera beaucoup mieux en institution spécialisée !

tu as fait preuve, jusque là, de beaucoup de patience , mais je pense que tu as repoussé tes limites ainsi que ta famille !!

bon courage

J'en ai parlé aujourd'hui avec ma formatrice. Elle me dit qu'il est en plein conflit de loyauté. Il veut voir sa mère, mais réalise qu'avec elle il n'est pas en sécurité donc il a peur. Il se sent en sécurité à la maison et s'attache à nous, mais préfèrerait se sentir en sécurité chez sa mère plutôt que chez nous. Donc où est sa place ?

Sans compter que, ayant été déplacé du jour au lendemain. A chaque fois qu'il s'attache quelque part, on le met ailleurs. Il se dit qu'il est méchant que c'est pour ça que tout le monde le jette. Il nous teste donc pour voir jusqu'où il faut aller pour qu'on s'en débarrasse.

Elle me conseille de lui dire qu'il a sa place chez nous. Que quoi qu'il fasse, il restera la.

Bon, je veux bien essayer. On verra bien si on va vers du mieux ou si ça empire.

De toutes façons, dans 2 semaines, il voit sa mère au service et je parlerai de la situation à la réf.

Bon j'ai répondu tout à l'heure mais mon message n'est pas passé, j'ai eu une microcoupure... Bref, je suis de tout coeur avec toi. Je sais que tu fais au mieux pour ta famille. Le problème est qu'on s'habitue à cette situation et on ne se rend plus compte qu'on vit dans un foyer bruyant et stressant. Avec ma famille, on s'en est rendu compte quelques jours après qu'il soit parti qu'on retrouvait enfin une vie normale, sans cris, sans hurlement, sans crises de démence, on vivait dans le sang tous les jours car il allait jusque là.
C'est bien de t'en rendre compte maintenant mais n'attends pas trop longtemps si son cas s'empire, qu'il soit pris en charge rapidement. Car les services mettent du temps à les enlever. Moi il a fallu un mois, un très long mois.
Bises
Lilas

Bon courage Aliénor...